Petit münsterländer : un chien polyvalent par excellence
Considéré comme chien à tout faire, le petit épagneul de Münster avait au 18è siècle des attributions aussi variées que la garde des troupeaux et de la ferme ainsi que celle de chien de chasse arrêtant la plume et menant à voix le grand gibier.
C'est ainsi que la région de Münster en Basse-Saxe, comptait à la fin du 19è siècle, des chiens de plume tenant parfaitement l'arrêt et étant le plus souvent dotés d'un rapport naturel. Devant la raréfaction des représentants de cette race dans cette région, le poète Hermans LÖNS, avec l'aides de ses frères, entreprit de réunir les derniers sujets, dénommés localement Heidebracke. Ils baptisèrent ceux-ci Heidewachtel.
Parallèlement à ces recherches et sensiblement à la même époque, Hermans LÖNS découvrit la lignée du directeur d'école Heitmann de Alstätten, qui comptait des chiens vifs et intelligents qui cassaient en donnant de la voix.
Par le biais d'une publication, il eut également connaissance dans la région de Dorsten, dune variété appelée par la suite "lignée Dorstener", appartenant à un garde de chasse dont les sujets étaient comparables à ceux de M.Heitmann, avec une quête plus lente et restreinte, mais un nez fin et donnant rarement de la voix.
Toutes les lignées de kKein Münsterlander, descendent directement des sujets Heitmann et Dorstener qui ont été croisé ensemble, et dont tous les accouplements figurent sur un registre d'élevage.
Le 17 mars 1912, suite à ce travail de sélection, 68 amateurs allemands de cette race créèrent l'association des petits chiens d'arrêt de Münster. Celle-ci se définit alors des buts qu'elle s'était donnés : "l'association a pour objet d'encourager l'élevage en race pure et la sélection du petit chien d'arrêt à poil long, tel qu'il est élevé dans la région de Münster depuis des dizaines d'années" .
Malheureusement jusqu'alors, l'absence d'un standard précisant les caractéristiques de la race nuisait à l'élevage et au développement de l'association. C'est donc à partir de 1921, que tous ces amateurs purent élever des chiens selon le standard de race, établi par le Dr Freidrich Jungklaus.
Dans notre pays, l'introduction des petits münsterlanders (appelés également : petit épagneuls de Münster) sefit par l'intermédiaire des chasseurs meusiens qui ramenèrent un couple en France. Le premier de ces importateurs fut M.René Régis qui fit l'acquisition de Arko. A 2 ans, ce chien remportait le premier prix d'un concours complet. Vinrent par la suite Messieurs De France et Boulanger qui importèrent également plusieurs sujet, oeuvrant respectivement dans leurs régions pour promouvoir la race.
Le Club Français de l'épagneul de Mûnster vit le jour le 25 mai 1975, sous la présidence de M.Ohl. Dès 1980, le bureau de club très actif élabora les statuts d'un nouveau concours, à l'image des épreuves allemandes, adapté aux exigences et coutumes françaises, qui deviendra par la suite le BICP (Brevet International de Chasse Pratique), reconnu depuis peu par la FCI (Fédération Cynologique Internationale), avec l'attribution du CACIT (Certificat d'Aptitudes au Championnat International de Travail).
La grande polyvalence de l'épagneul de Münter
Peu de chiens d'arrêt peuvent se réclamer d'autant de polyvalence que le petit épagneul de Münster; Bien que sur la presque totalité des département français, à l'exception de ceux de l'Est, ce chien utilisé au même titre que tous les autres épagneuls, il n'en demeure pas moins que le petit mûnsterlander possède de réelles capacité à débusquer et à poursuivre le gibier à poil.